Les premiers États généraux des infections nosocomiales, organisés par l’Association de lutte, d’information et d’étude des infections nosocomiales, se sont tenus à Paris, les 8 et 9 février derniers. Une occasion pour les usagers, les professionnels et les autorités concernés, de dresser un état des lieux et d’ouvrir le dialogue sur les infections nosocomiales qui touchent encore, chaque année, quelque 750 000 personnes en France.
La lutte contre les infections nosocomiales (IN) mobilise, depuis une vingtaine d’années, des efforts de plus en plus soutenus de la part des professionnels de santé et des autorités.
Rendus obligatoires dans les hôpitaux publics dès 1988, les comités de lutte contre les infections nosocomiales (Clin) sont soutenu, depuis 1993, par 5 Centres de coordination de la lutte contre les infections nosocomiales (C-Clin), qui coordonnent les actions sur le plan inter-régional. Puis, en 1995, le ministère de la Santé et des Solidarités a lancé son premier plan coordonné d’actions de lutte contre les IN (1995-1999), relayé ensuite par un second (2001-2004), puis un troisième (2005-2008). Au sein de chaque établissement de santé, la lutte mobilise aujourd’hui les instances hospitalières ainsi que de nombreux professionnels : outre les Clin, comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), commission du service des soins infirmiers (CSSI), commission médicale d’établissement (CME), équipe opérationnelle d’hygiène hospitalière, etc. Le Comité technique des infections nosocomiales et des infections liées aux soins (CTINILS) et la cellule ministérielle complètent ce dispositif au niveau national.
En complément de la surveillance épidémiologique, un dispositif de signalement de certaines IN auprès de l’autorité sanitaire (Institut de veille sanitaire – InVS – via la DDASS et le C-Clin) permet, depuis juillet 2001, de renforcer les mesures de prévention et de détecter des phénomènes émergents ou récurrents.
