Des enfants qui s'endorment en classe, qui sont nerveux, parfois violents (...), qui arrivent souvent en retard", autant de situations face auxquelles nombre d'enseignants ressentent "impuissance, agacement inquiétude ou doute".
Et si derrière l'élève aux cahiers salis ou perdus, aux devoirs jamais faits, aux leçons rarement apprises, se cachait une famille expulsée de son logement ou mal logée ?
Cette question, neuf organisations syndicales, d'enseignants ou de parents d'élèves s'en sont emparée pour élaborer une plaquette présentée mardi 7 novembre.
Intitulée Le logement, un droit élémentaire pour les élèves et leurs familles, elle est destinée à "sensibiliser la communauté scolaire aux aspects sociaux de la vie des élèves", selon la Fédération syndicale unitaire (FSU), à l'origine du projet avec l'association Droit au logement (DAL).
C'est à la suite de la série d'incendies meurtriers dans des hôtels "qui n'ont de sociaux que le nom", au cours de l'été 2005, que la FSU s'est en effet rapprochée des acteurs de la lutte pour le droit au logement, a rapporté Philippe Castel, de la FSU, au site des ASH.
De fil en aiguille, les discussions ont évolué vers la rédaction d'un outil mis à la disposition des enseignants, conseilleurs principaux d'éducation (CPE), surveillants, etc., confrontées à des situations de mal-logement ou d'expulsion parmi leurs élèves.
