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Bilan démographique 2005 : Toujours plus de naissances
, Quotidien du médecin (Le)
, Archimède L
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19/01/2006
Type |
Article |
Titre
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Bilan démographique 2005 : Toujours plus de naissances
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Source
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Quotidien du médecin (Le)
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Auteurs
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Archimède L
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Date de parution
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19/01/2006
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Commentaire
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Au premier janvier 2006, la population française, départements d’outre-mer compris, s’élevait à 62,9 millions de personnes. Selon l’enquête de recensement 2005 publiée par l’Insee*, le nombre de naissances a presque atteint le niveau record de 2000, tandis que, pour la deuxième année consécutive, la mortalité est en deçà du niveau attendu. L’espérance de vie reste stable et le vieillissement de la population se poursuit.
LE NOMBRE D’HABITANTS recensés au 1er janvier 2006, sur l’ensemble du territoire français, est de 62,9 millions dont 61 millions pour la seule métropole, soit 13,5 % de la population de l’Europe. Selon les chiffres du recensement 2005 que publie l’Insee, la France se maintient au deuxième rang européen derrière l’Allemagne (82,5 millions) et juste devant le Royaume-Uni (60 millions).
Un bilan démographique positif qui est essentiellement à attribuer à la fécondité des Françaises, en constante progression. En 2005, 807 400 naissances et 537 000 décès ont été enregistrés, ce qui assure un accroissement naturel de 270 100 personnes. Avec un solde migratoire estimé à 97 500, en léger retrait par rapport à 2004, le territoire compte 367 600 personnes de plus. «La France fait partie des pays européens où le solde migratoire contribue le moins, en termes relatifs, à l’accroissement de la population: les flux migratoires représentent un quart de l’accroissement contre les quatre cinquièmes dans l’ensemble de l’Europe», commente d’ailleurs Lucile Richet-Mastain, de l’Insee.
Presque le niveau record. La tendance à la hausse du nombre de naissances, observée depuis 2003, est donc confirmée. Les naissances ont augmenté au même rythme qu’en 2004 (+ 0,9 %) jusqu’à un niveau proche du record de l’année 2000, où 808 200 nouveau-nés avaient vu le jour. Si le nombre de femmes âgées de 20 à 40 ans - qui mettent au monde 96 % des enfants - continue de chuter (- 0,4 %), la baisse est compensée par l’élévation du nombre moyen d’enfants par femmes : 194 enfants pour 100 femmes contre 192 en 2004. Seules les Irlandaises, avec 199 enfants pour 100 femmes, font mieux que les Françaises, ce qui situe leur pays respectif loin devant la moyenne européenne (150).
Cependant, la fécondité ne s’élève que pour les plus de 30 ans, avec pour conséquence des naissances de plus en plus tardives.
L’âge moyen des mères continue à s’élever : 29,7 ans en 2005 contre 28,9 dix ans plus tôt. En 2005, une mère sur deux est âgée de 30 ans ou plus, contre 43 % en 1995. Les enfants naissent de plus en plus souvent hors mariage (48,3 % contre 43,6 % en 2000 et 38,6 % en 1995), même si le nombre d’unions célébrées en 2005 est resté stable, pour la première fois depuis le pic de l’an 2000.
Le nombre de Pacs est en augmentation : 40 100 en 2005, soit 27 % de plus qu’en 2003.
Espérance de vie stable. Les 537 300 décès enregistrés en 2005 représentent un accroissement de 3,2 % par rapport à l’année précédente. Cependant, «pour la deuxième année consécutive, la mortalité est en deçà du niveau tendanciel», précise Lucile Richet-Mastain. En effet, l’augmentation du nombre de personnes âgées aurait dû conduire à un nombre de décès un peu supérieur à celui de 2002, si la baisse de la mortalité avait suivi sa tendance des dernières années. Or, par rapport à 2002, les décès sont en baisse (- 1,5 %), ce qui s’explique par l’effet de la canicule de 2003 qui a provoqué des décès anticipés, avec un recul de la mortalité de 2004. La mortalité infantile poursuit sa chute après être passée sous le seuil des 4 pour 1 000 en 2004 : 3,8 décès d’enfants de moins de un an pour 1 000 naissances vivantes.
Après avoir fortement augmenté en 2004, l’espérance de vie n’a pas progressé en 2005. Elle est toujours de 76,7 ans pour les hommes et de 83,3 ans pour les femmes, un gain respectivement de 2,9 et 1,9 ans en dix ans. Si les Françaises ont l’espérance de vie la plus élevée d’Europe, leurs partenaires masculins se classent tout juste au-dessus de la moyenne européenne (74,9 ans). La part des 65 ans ou plus continue de croître. Ils sont désormais 16 %, soit 1,1 point de plus qu’en 1995, alors que les moins de 20 ans sont de moins en moins nombreux (26,3 % contre 25,1 dix ans plus tôt).
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