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L'échec du 115 auprès des sans-abri à nouveau mis en évidence par la FNARS , Editions ASH , 21/10/2013
Type Article
Titre L'échec du 115 auprès des sans-abri à nouveau mis en évidence par la FNARS
Source Editions ASH
Date de parution 21/10/2013
Commentaire "Le système dans son ensemble démontre son incapacité à sortir les personnes de l'urgence pour les accompagner vers des solutions plus pérennes". Ce constat, sans appel, est issu du rapport d'activité du 115 pour 2012, qui vient d'être rendu public par la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS). Ce document, disponible en ligne, révèle en effet, une fois de plus, "les limites de la gestion de l'urgence sociale, prise dans l'étau d'une augmentation de la demande et d'une absence de solutions pour y répondre". Gratuit et accessible 24 h/24, le service téléphonique du 115 représente parfois le dernier recours pour les personnes à la rue, "quand le cercle familial et amical ne peut plus servir d'appui à la personne en souffrance sociale". Gestion au thermomètre Mais ce "maillon essentiel dans la chaîne qui va de l'accueil d'urgence à l'insertion sociale" échoue trop souvent à remplir son rôle, selon les données remontées par l'Observatoire national du 115 de la FNARS, depuis 37 départements constituant un échantillon qui reflète l'activité des 115 hors Paris. "Les chiffres du baromètre témoignent du chemin qui reste à parcourir pour mettre en oeuvre l'engagement du gouvernement de mettre fin à la gestion au thermomètre", alors que, toute l'année, "face à l'absence patente de places disponibles, de nombreuses personnes restent contraintes de vivre à la rue malgré leur appel au 115". D'où "la nécessité de mesures pour l'urgence sociale, portée par une volonté politique forte dans le cadre du plan quinquennal de lutte contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale", rappelle alors la FNARS, et des moyens suffisants pour la soutenir. Un dispositif sous tension Le dispositif, déjà sous tension, fait face en effet, ces dernières années, à une hausse massive (de l'ordre de 30 % sur l'année 2012) des demandes, qui concernent pour l'essentiel (90 %) une solution d'hé*bergement qui fait défaut. Cette augmentation s'est en outre accélérée "à partir de l'automne 2012, pour atteindre 70 000 demandes d'hébergement en novembre, contre 45 000 demandes men*suelles en moyenne de janvier à septembre". Les hommes isolés constituent toujours le public principal des appelants au 115, mais la précarité "change de visage", confirme ce nouveau rapport, en soulignant que, sur les 93 996 personnes qui ont appelé le 115 en 2012 dans les 37 départements étudiés, ils représentaient 45 % du total contre 35 % pour les familles, de plus en plus nombreuses et qui multiplient les demandes dans l'espoir d'avoir une réponse, 11 % pour les femmes seules, 6 % pour les couples sans enfant et 3 % pour les groupes d'adultes sans enfant. Expulsions de familles DALO "Sur certains territoires, les 115 ob*servent une augmentation des demandes de familles expulsées de leur logement pour défaut de paiement de loyers et qui pour certaines sont reconnues au titre du DALO", le droit au logement opposable, rapporte également la FNARS, en ajoutant que "l'absence de ressources suf*fisantes et les arriérés de paiement frei*nent l'accès à un nouveau logement et maintiennent ces familles dans l'urgence". Les jeunes majeurs représentent aussi une proportion non négligeable du public du 115, à hauteur de 17 % des personnes qui y font appel en 2012, le recours au numéro d'appel d'urgence signant souvent une situation de rupture familiale et une fragilité du lien social, analyse la FNARS. "Après avoir été hébergés un temps chez des amis ou en squat, ils contactent le 115 lorsque que ces solutions s'épuisent", étant majoritairement isolés (65 % du total). Mais si, là aussi, les hommes seuls sont les plus nombreux, "les jeunes de 18 à 24 ans comptent une proportion plus élevée de femmes (40 %), comparativement à la population totale qui fait appel au 115 (27 % de femmes)". Une autre évolution notoire en 2012, souligne encore la FNARS, réside dans "l'aug*mentation des demandes au 115 des per*sonnes de nationalité étrangère, qu'elles soient issues de l'Union européenne (+ 26 %) ou hors Union européenne (+ 50 %)". Des demandes au printemps et en été Face à cette demande très soutenue donc, force est alors de constater que "le 115, saturé, ne répond plus", entraînant "un trop grand nombre de demandes d'hébergement non satisfaites faute de places" : c'était le cas de 64 % des sollicitations en 2012, sur les 37 départements de l'échantillon, la majorité de ces non-attributions (68 %) s'expliquant par l'absence de places disponibles. Un manque structurel de places pé*rennes, que la saisonnalité des réponses est bien incapable de pallier, malgré les places temporaires et autres nui*tées hôtelières "fortement mobilisées l'hiver pour mettre les personnes à l'abri, selon une gestion en stop and go", qui répond plus aux fluctuations du mercure qu'aux besoins des personnes. De fait, si "les pourcentages d'attributions ont été les plus élevés au mois de février (62 %) lors du déclenchement des plans grands froids sur les territoires (...), au printemps et en été, les demandes au 115 sont aussi nombreuses, voire plus, du fait de la fermeture des structures". Le 115 ne remplit plus ses missions sociales Au total, sur toute l'année 2012, le nombre de non-attributions de places d'hébergement à la suite d'une demande au 115 a ainsi enregistré une progression considérable de 41 %. Moyennant quoi "le 115 ne peut plus remplir ses missions d'urgence sociale", affirme la FNARS, en évoquant notamment le non-respect du principe d'inconditionnalité de l'accueil et des attributions d'hébergement inadaptées et discontinues, bref un dispositif qui maintient "les personnes dans un système de 'portes tournantes'', en ne leur propo*sant qu'une mise à l'abri ponctuelle" là où elles devraient pouvoir "se poser", dans une logique de ruptures à répétition qui les empêche d'"envisager une solution plus pérenne et adaptée à leur situation et leur permettre ainsi de sortir de la rue". Au final, "de plus en plus de personnes renoncent à solliciter le 115 ponctuellement ou durablement" et "intègrent les limites du 115 en ne le sollicitant qu'à certaine période de l'année, lorsque les capacités d'accueil sont renforcées et ouvrent une chance supplémentaire d'obtenir une réponse".
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L’hébergement temporaire : un relais pour les aidants naturels , Soins gérontologie , 98 , 01/11/2012
Type Article
Titre L’hébergement temporaire : un relais pour les aidants naturels
Source Soins gérontologie
98
Date de parution 01/11/2012
Commentaire grâce à un membre de leur famille qui devient aidant naturel. S’occuper d’une personne dépendante peut fragiliser la santé et l’équilibre familial. L’hébergement temporaire répond aux demandes de la personne âgée et au besoin de répit des aidants C’est un maillon du maintien à domicile des personnes âgées Exemple avec un Ehpad dans la Creuse.
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Xavier Emmanuelli va quitter la présidence du Samu social de Paris , Editions ASH , 19/07/2011
Type Article
Titre Xavier Emmanuelli va quitter la présidence du Samu social de Paris
Source Editions ASH
Date de parution 19/07/2011
Commentaire Président fondateur du Samu social de Paris, Xavier Emmanuelli va quitter ses fonctions au sein de l'organisation d'aide aux personnes en situation de très grande précarité, notamment en raison des restrictions budgétaires imposées par l'Etat au dispositif d'urgence créé en 1993, a-t-il annoncé, provoquant déjà de nombreuses réactions, bien que ce départ ne soit pas immédiat (voir encadré). "Ce n'est plus gérable", déclare en effet le Dr Emmanuelli dans un long entretien publié par Charlie Hebdo dans son numéro du mercredi 20 juillet. "L'urgence sociale, personne n'y croit, ça appartient aux petits hommes gris, comme disait Nietzsche. Les technos, les mecs qui pensent structure, budget et pas souci de l'autre". L'hébergement, patate chaude "C'est comme dans le dessin de Tex Avery, tout le monde se refile le bâton de dynamite avant qu'il pète", poursuit le président du Haut Comité pour le logement des personnes défavorisées (HCLPD) et du Comité de suivi du droit au logement opposable (DALO), au titre duquel il avait déjà exprimé son ras-le-bol, en juin dernier, face à l'absence d'écoute de la part du gouvernement. "On est dans le 'c'est pas moi, c'est toi' : c'est du ressort de l'État, non, c'est celui de la mairie. Ils se tirent dans les pattes, ils n'ont pas les mêmes objectifs, c'est à celui qui ne paiera pas ou, au contraire, qui se dira le plus généreux. Je me suis battu toute ma vie, je ne veux pas couvrir ça", dénonce Xavier Emmanuelli, qui aura 73 ans au mois d'août, et qui précise qu'il continuera cependant à diriger le Samu social international. Un mot d'ordre à vide "Mais qui peut m'entendre ?", s'exclame encore l'ancien secrétaire d'Etat à l'action humanitaire d'urgence (1995-1997), dans les pages de l'hebdo satirique. Car "l'urgence sociale est une notion transversale qui demande d'abord une définition médico-psycho-sociale que tout le monde n'est pas prêt à assumer". Et le Dr Emmanuelli de s'en prendre, entre autres, au concept anglo-saxon du housing first, mis en oeuvre par le gouvernement à travers sa politique du "logement d'abord" et qui équivaut, pour lui, à "un mot d'ordre qui tourne dans le vide" et qui se traduit surtout par la destruction de la notion d'hébergement d'urgence. "Une figure emblématique" C'est "avec gravité" que le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, indique avoir appris la démission de Xavier Emmanuelli, auquel il a rendu "hommage pour son soutien aux plus démunis". Ce départ, rappelle aussi l'édile parisien dans un communiqué, intervient "alors que le gouvernement a considérablement réduit les moyens dévolus à l'hébergement d'urgence, et décidé la suppression de 5 000 nuitées hôtelières par jour dédiées aux familles sans abri en Ile-de-France", dont 3 500 dans la capitale. Au cabinet du préfet Alain Régnier, délégué interministériel pour l'hébergement et l'accès au logement des personnes sans abri ou mal logées, on a certes déploré son départ, mais sans en être surpris, Xavier Emmanuelli ayant manifesté à plusieurs reprises "son incompréhension" par rapport à la politique de "logement d'abord" mise en oeuvre par le gouvernement. "C'est une figure emblématique qui s'est beaucoup battu auprès des exclus", a cependant déclaré aux ASH Marie-Françoise Laviéville, adjointe d'Alain Régnier. "Sur sa logique initiale" Une figure emblématique de l'hébergement en France, c'est aussi l'expression qu'a employée le secrétaire d'Etat chargé du logement, Benoist Apparu, pour saluer "tout le formidable boulot qu'il a fait depuis 18 ans à la tête du Samu social". "Je regrette sa décision car il a énormément apporté, il a même créé en grande partie le secteur de l'hébergement et le principe même du Samu social", a encore déclaré le ministre à l'AFP. "C'est un homme qui s'est engagé de façon continue auprès des plus défavorisés". Mais cette démission correspond aussi à un désaccord face aux choix du gouvernement, qui défend aujourd'hui "une nouvelle stratégie qui n'est pas forcément totalement partagée par Xavier Emmanuelli", selon Benoist Apparu. Alors que le fondateur du 115 reste "plutôt sur sa logique initiale, qui est celle de l'aide d'urgence, qui me paraît totalement pertinente pour 20 à 40 % des publics hébergés, en situation de grande fragilité psychiatrique, mais pas pour l'ensemble des populations de sans-abri". La partie émergée de "l'horreur sociale" La préfecture de la région Ile-de-France nous a, par ailleurs, indiqué ne pas avoir l'intention de réagir officiellement à la "décision personnelle" de Xavier Emmanuelli. "La démission de Xavier Emmanuelli de la présidence du Samu social n'est que, si spectaculaire soit-elle, la partie émergée du profond malaise qui s'est emparé du secteur social en France", a enfin réagi l'association France terre d'asile, dans un communiqué appelant "tous les acteurs du travail social" à se mobiliser contre "l'horreur sociale que l'on nous impose". "Ce qui est en jeu est une valeur essentielle dans la République : la solidarité", poursuit FTDA, qui s'alarme du fait que "même l'accueil inconditionnel, c'est-à-dire le fait d'accorder une protection aux plus fragiles, n'est plus un élément partagé et consensuel". UN DEPART DIFFERE A L'AUTOMNE Le départ de Xavier Emmanuelli de la présidence du Samu social de Paris n'est "pas immédiat", a indiqué au site des ASH la direction du groupement d'intérêt public (GIP), en indiquant qu'il n'interviendra qu'une fois son remplacement organisé. "Il a annoncé au dernier conseil d'administration qu'il partait à la fin de l'année, pas avant octobre ou novembre, et continuerait de travailler d'ici là au renouvellement du GIP", qui doit être finalisé avant fin 2011, nous a encore précisé l'organisation. Cette annonce survient cependant dans un contexte difficile pour le Samu social de Paris, et plus généralement pour l'ensemble des acteurs de l'hébergement d'urgence et de la lutte contre l'exclusion en Ile-de-France, qui ont multiplié ces dernières semaines, et encore samedi 16 juillet, les protestations contre les baisses de moyens dans le secteur
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Une personne sur cinq sans domicile faisant appel au 115 est âgée de 18 à 25 ans , Editions ASH , 21/04/2011
Type Article
Titre Une personne sur cinq sans domicile faisant appel au 115 est âgée de 18 à 25 ans
Source Editions ASH
Date de parution 21/04/2011
Commentaire "L'insuffisance de protection des jeunes sans abri est loin d'être une exception francilienne", alerte la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS), jeudi 21 avril, en rendant publics les résultats d'une enquête menée par l'Observatoire national du 115 qui "fait émerger un constat alarmant". "Le problème s'observe aussi bien en zone rurale qu'en zone urbaine", affirme en effet la FNARS, en indiquant que 6 326 personnes âgées de 18 à 24 ans ont sollicité le 115 en 2010 dans les 15 départements sur lesquels a porté cette étude (voir note), soit 20 % de la population totale ayant fait appel à ce service d'urgence sociale. Une majorité de célibataires Plus masculin que féminin (à près de 62 %), ce public jeune est aussi essentiellement constitué de célibataires sans enfants (72 %), les hommes seuls représentant la moitié de la population considérée. Mais cette dernière comprend aussi, dans une proportion non négligeable, des familles en couple ou monoparentales (12 %) et des couples sans enfants (11 %). Le dernier cas de figure concerne des groupes de jeunes, "fratries sans parents ou copains qui sollicitent le 115 ensemble". Ces quelque 6 000 jeunes en errance ont ainsi formulé, l'année dernière, 90 399 demandes d'hébergement d'urgence ou autre, parmi lesquelles 77 082 ont effectivement débouché sur une solution d'hébergement (soit 85 %). L'hébergement d'urgence en tête "Ces jeunes de 18 à 24 ans ont un pourcentage d'attribution plus important que la population générale", observe alors la FNARS, en comparant ces résultats à ceux d'autres enquêtes-flash réalisées par l'Observatoire national du 115, qui font état de 64 % de demandes satisfaites. "En fonction des disponibilités et de l'organisation du dispositif d'hébergement d'urgence dans le département, les jeunes se voient proposer plusieurs types de réponses possibles", souligne la fédération, en précisant que l'accueil en centre d'hébergement d'urgence "représente la moitié des réponses (...) apportées aux jeunes", soit 40 880 nuitées, devant l'hôtel et ses 29 476 nuitées (38 %). Des jeunes parfois découragés ? Le principal motif de non-attribution réside dans l'absence de places disponibles au moment de l'appel (42 %), la deuxième raison, plus pernicieuse, étant que l'usager n'a pas rappelé le 115. Car si, dans certains départements, le 115 est en mesure d'apporter une réponse immédiate à l'appelant, dans d'autres, ce dernier doit rappeler ultérieurement, quand il ne lui est pas demandé de rencontrer un travailleur social, une réponse ne lui étant donnée qu'une fois cet entretien réalisé. "On ne sait pas si les jeunes ont trouvé une autre solution à leur problème d'hébergement ou s'ils ont été découragés et n'ont pas rappelé le 115", reconnaît la FNARS, ces exigences posant cependant la question de leur adéquation avec un public marginalisé et en perte de repères. La rupture familiale à l'origine de la demande d'aide Moins de 1 % (94 cas seulement) des non-attributions est par ailleurs imputable à un refus par l'usager de la proposition d'hébergement qui lui a été faite. Parmi les raisons de recours au 115 avancées par les jeunes au cours de leur entretien téléphonique avec l'écoutant social, "la rupture familiale est la plus fréquemment évoquée puisque 1 672 jeunes sont concernés", souligne enfin la FNARS, la deuxième raison étant le déracinement, départ du pays ou du département d'origine. Mais cette information n'a été renseignée que pour environ la moitié des réponses fournies par les 115 dans le cadre de cette enquête
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Les professionnels de l'urgence sociale donnent de la voix , Editions ASH , 03/03/2011
Type Article
Titre Les professionnels de l'urgence sociale donnent de la voix
Source Editions ASH
Date de parution 03/03/2011
Commentaire L'affaire semblait certes un peu improvisée, mais la motivation était bien là : plusieurs dizaines de salariés de l'urgence sociale sont descendus dans la rue ce jeudi 3 mars, dans plusieurs villes de France - Lyon, Bordeaux, Toulouse, etc. -, et en particulier place de l'Hôtel-de-Ville à Paris, pour réclamer des moyens supplémentaires et la remise en cause de la logique saisonnière de l'hébergement d'urgence, qui conduit à remettre les usagers à la rue à la fin de la période hivernale. Et s'il n'étaient qu'une trentaine de représentants des 115 de Paris, des Hauts-de-Seine et du Val-d'Oise à s'être ainsi rassemblés au coeur de la capitale, en compagnie de (rares) élus parisiens de gauche, c'est un véritable "ras-le-bol" qu'ils ont exprimé, derrière une banderole résumant en quelques mots le sens de leur présence : "SOS urgence 115 Fin de l'hiver TJ [toujours] autant de misère". Des refus éprouvants Un constat qui revient malheureusement chaque année avec le printemps mais que les professionnels des Samus sociaux ont de plus en plus de mal à admettre. "Le manque de places rend le travail très éprouvant", a ainsi témoigné jeudi après-midi une écoutante sociale du 115 de Paris auprès du site des ASH, en soulignant la difficulté d'opposer parfois systématiquement des réponses négatives aux demandes d'aide, en raison de la saturation du dispositif d'accueil d'urgence. "On est confrontés à des drames humains en permanence", a déclaré pour sa part Nathalie Roussel, assistante sociale référente pour l'hébergement hôtelier au Samu social du Val-d'Oise. La simple application de la loi Or "on demande simplement l'application de la loi, c'est-à-dire l'inconditionnalité de l'accueil et la non-remise à la rue", a-t-elle précisé. Un engagement qui ne peut passer, selon Olivia Rattier, représentante du personnel du 115 de Paris pour le Collectif des salariés solidaires (CSS), que par "une augmentation des moyens en termes d'embauches comme de crédits alloués aux missions des professionnels". Mais au-delà des revendications, cet appel à la grève et à la manifestation, lancé au départ par le Samu social de Lyon et relayé de service en service à travers toute la France, avec des fortunes diverses, révèle un mouvement plus profond, une envie de mobilisation de l'ensemble des des intervenants des 115 qui pourrait s'amplifier dans les prochains mois, selon le voeu des manifestants parisiens. Une mobilisation qui monte "Il y a une vraie volonté des gens de faire du bon travail, on sent que ça mûrit", a ainsi rapporté Nathalie Roussel, en évoquant une prise de conscience de la nécessité d'agir de manière coordonnée pour faire avancer les choses. Une prise de conscience qui a d'ailleurs, assez ironiquement, émergé progressivement au cours des rencontres qui ont eu lieu avec le préfet Alain Régnier, délégué interministériel à l'hébergement et à l'accès au logement, et qui, à défaut d'apporter des réponses à leurs demandes, ont du moins favorisé les prises de contact entre représentants des différents Samus sociaux de France...
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Les sans-abri critiquent les centres d’hébergement , Quotidien du médecin (Le) , 28/09/2009
Type Article
Titre Les sans-abri critiquent les centres d’hébergement
Source Quotidien du médecin (Le)
Date de parution 28/09/2009
Commentaire L’enquête menée par la Croix-Rouge française auprès des sans-abris révèle l’inadéquation des centres d’hébergement d’urgence (CHU), spécialement en termes de soins, et explique le refus de 43 % des personnes d’y être conduites en période de grand froid. PLUS DE 50 % des personnes à la rue dénoncent le manque d’intimité dans les CHU, 46 % regrettent qu’ils soient peu propices au repos, 38 % se plaignent du manque d’hygiène et de sécurité qui y règne. Ces critiques ont été recueillies par la Croix-Rouge française, en partenariat avec le Samu social de Paris, l’Ordre de Malte et l’Armée du Salut, dans le cadre de la première enquête réalisée auprès des personnes à la rue (chantier national prioritaire 2008-2012)?; 255 d’entre elles ont été interrogées lors de maraudes dans une trentaine de départements. La moitié de ces personnes ont perdu leur logement depuis moins de trois ans?; 60 % dorment dans l’espace public (rues, gares...), 35% dans des squats, 22 % dans des centres (urgence, foyers, accueils de nuit), 16 % chez des tiers (amis) et 9 % à l’hôtel. Près des trois quarts disposent d’une ou de plusieurs sources de revenus (RMI, AAH, mendicité), 14 % ne vivant que de la mendicité (30 % chez les jeunes). Cette étude enregistre une demande de soins de santé exprimée par 48 % des personnes, une proportion qui dénote, selon la Croix-Rouge, une carence préoccupante du système de soins, l’accès au droit commun des sans-abri n’étant pas aisé. Les personnes à la rue sont 42 % à se déclarer contre (ou contre dans certains cas) la mise à l’abri obligatoire en période de grand froid?; 27 % s’y montrent favorables et 19 % seulement dans certains cas. La recherche de réconfort (autant physique que moral), énoncée par 79 % des personnes interrogées traduit l’isolement très fort dont elles souffrent, l’absence de lien social et d’attention à l’autre. Les rôles joués par les équipes mobiles sont de ce fait jugés importants. Des services hors hébergement sont d’autre part réclamés par la majorité des personnes à la rue : 58 % demandent des lieux d’hygiène, 50 % des aides aux démarches administratives, 41 % des soins. Le 115, numéro d’urgence spécialisé, n’est guère utilisé : au cours des douze derniers mois, un quart des personnes interrogées déclare ne l’avoir jamais composé, et 40 % disent l’appeler peu fréquemment. Pour la Croix-Rouge, cette enquête montre que « le dispositif d’accueil et d’hébergement n’est globalement pas adapté aux attentes des personnes rencontrées par les équipes de maraude, ce qui paraît plaider en faveur de la mise en place d’une offre de services plus accessible, plus souple et plus diversifiée. »
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L'idée d'un hébergement forcé des sans-abri indigne le secteur , Editions ASH , 28/11/2008
Type Article
Titre L'idée d'un hébergement forcé des sans-abri indigne le secteur
Source Editions ASH
Date de parution 28/11/2008
Commentaire Vivement contestée par les associations d'aide aux plus démunis, dès son annonce mercredi 26 novembre, l'idée de la ministre du Logement, Christine Boutin, consistant à lancer une réflexion sur la possibilité de "rendre obligatoire l'hébergement des personnes sans abri quand la température devient trop froide en France" a peut-être déjà fait long feu. "Il n'est pas question d'obliger les SDF à rejoindre les hébergements d'urgence", a en effet indiqué le Premier ministre, François Fillon, jeudi 27 novembre à Arcachon, tout en réaffirmant cependant que "la non-assistance à personne en danger est une faute (...) qu'un gouvernement ne peut accepter". La ministre du Logement avait d'ailleurs quelque peu modéré ses propos, plus tôt dans la matinée, sur Canal +. "Il faut garder son calme", avait-elle ainsi lancé aux associations, en assurant que "ce n'est pas parce qu'on lance une réflexion que les choses se feront". Pour autant, "jusqu'à quel moment doit-on laisser la liberté [de juger] à une personne qui n'est peut-être pas en état de pouvoir véritablement décider et de jouer avec sa vie ?", s'est-elle interrogée, "eh bien la question mérite d'être posée", selon elle. Ramenant à la mémoire de certains, comme le président du Samu social, Xavier Emmanuelli, le souvenir du "délit de vagabondage" abrogé en 1994, la proposition de Christine Boutin répondait en fait à une interpellation de Nicolas Sarkozy sur ce sujet, mercredi matin en conseil des ministres. "Le président a tenu à dire que c'était le devoir, la responsabilité du gouvernement, des pouvoirs publics, de pas laisser mourir les gens de froid", a en effet rapporté le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel. Une idée qui n'a pas de sens D'où l'annonce de la ministre du Logement, immédiatement critiquée par les associations quasi-unanimes. "Nous sommes furieux", a ainsi déclaré à l'AFP le secrétaire général de la Fondation Abbé-Pierre pour le logement des plus défavorisés, Patrick Doutreligne, en estimant que "cette idée bête (...) n'a de réalité que parce que la société a peur d'être accusée de laisser ses pauvres mourir de froid". Une idée qui n'a en effet "pas grand sens", a considéré pour sa part Nicole Maestracci, présidente de la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS), en la jugeant à la fois contraire à la liberté des sans domicile fixe et contre-productive. "Les personnes qui sont à la rue ne veulent plus d'hébergement collectif", a-t-elle ainsi expliqué sur le site du Parisien.fr. "Pour se reconstruire, monter un projet, elles ont besoin d'avoir un lieu, un chez soi, une porte fermée à clef, et si on ne leur propose pas ce type de solutions, on n'arrivera jamais à les insérer dans la durée". Pour l'association Droit au logement (DAL), enfin, qui a par ailleurs fait appel de sa condamnation à 12 000 euros d'amende pour le campement de la rue de la Banque à l'automne 2007, "ce n'est pas les sans-abri qu'il faut forcer à monter dans les cars, c'est les institutions qu'il faut forcer à accueillir". "Une fois de plus, la force l'emporte sur la raison", déplore ainsi le DAL dans un communiqué, en dénonçant "une logique [qui débouche] inévitablement sur l'enfermement et le retour de l'asile fermé".
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Le relogement en centre d'hébergement d'un conjoint atteint de problèmes cognitifs : l'expérience des épouses , Recherche en soins infirmiers (ARSI) , 94 , Lavoie Anne Marise , 01/09/2008
Type Article
Titre Le relogement en centre d'hébergement d'un conjoint atteint de problèmes cognitifs : l'expérience des épouses
Source Recherche en soins infirmiers (ARSI)
94
Auteurs Lavoie Anne Marise
Date de parution 01/09/2008
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SAMU sociaux : des états généraux pour rappeler ce qu'est l'urgence sociale , Editions ASH , 25/01/2008
Type Article
Titre SAMU sociaux : des états généraux pour rappeler ce qu'est l'urgence sociale
Source Editions ASH
Date de parution 25/01/2008
Commentaire Créée en mars 2001, la Fédération nationale des SAMU sociaux a tenu, mercredi 9 janvier, ses états généraux, rassemblant à Paris une partie des 70 SAMU sociaux adhérents autour du thème "l'urgence sociale comme méthode d'intervention". Les différentes tables rondes organisées ont vu notamment s'exprimer Xavier Emmanuelli, président fondateur du SAMU social, Jean-François Mattéi, président de la Croix-Rouge française, qui a mis en oeuvre plus de la moitié des SAMU sociaux installés en France, Jean-Jacques Trégoat, directeur général de l'action sociale (DGAS), et la ministre du Logement et de la Ville, Christine Boutin est venu conclure cette journée de débats. "Le but de la journée était de rappeler ce qu'est l'urgence sociale", a expliqué Xavier Emmanuelli au site Internet des ASH. "Les gens cassés au niveau affectif ou psychologique par la rue, que le SAMU social rencontre en priorité lors de ses maraudes, et ceux qui vivent dans une grande précarité, ce n'est pas la même chose. Ce ne sont pas les mêmes concepts, pas les mêmes outils", a-t-il insisté. "Un bénévole, ce n'est pas un amateur" Les états généraux ont permis aux adhérents de revendiquer leur statut spécifique. "Un bénévole, ce n'est pas un amateur. Il y a une véritable professionnalisation de nos équipes qui se met en oeuvre et nous avons rappelé au cours de cette journée qu'il faut un savoir faire pour approcher les gens, pour supporter le contact avec ceux qui vivent depuis longtemps dans la rue", a résumé Xavier Emmanuelli. "Nous éprouvons beaucoup de difficultés pour former les bénévoles, car tous ne parlent pas le même langage", a souligné Elie Fabrice, référent de la Croix-Rouge française auprès du SAMU social de Seine-et-Marne et bénévole lui-même depuis huit ans. "Ceux qui viennent nous aider un soir ou deux par semaine ont du mal à comprendre les spécificités des différents dispositifs d'urgence : centre d'hébergement, places de stabilisation, centre d'hébergement et de réinsertion sociale, maisons relais... Et c'est la même chose pour ceux qui sont à la rue et qui ne saisissent pas toutes les différences. Du coup, ils se disent qu'il n'y a pas de place pour eux", a-t-il poursuivi. Pour Didier Piard, directeur de l'action sociale à la Croix-Rouge française, il est nécessaire d'améliorer la terminologie et la finalité de chaque dispositif existant : "on ne sait plus où placer les femmes victimes de violence, les personnes qui sortent de prison et qui n'ont pas de solutions d'hébergement, ceux qui ont des problèmes psychologiques lourds, ceux qui sont accompagnés par un animal..." La grande précarité doit devenir un "enjeu de société" Ces états généraux ont permis au premier opérateur des SAMU sociaux en France de faire passer certains messages. Ainsi la Croix-Rouge demande à l'Etat de mettre en place de meilleurs outils d'observation afin de trouver des réponses mieux adaptées au problème des sans logis."On ne répond aux problèmes qu'au coup par coup ou seulement en hiver. Plus d'observation permettrait à nos bénévoles de prévenir les problèmes rencontrés par nos usagers", a rappelé Didier Piard. "On ne luttera efficacement contre la grande précarité que lorsqu'elle deviendra un enjeu de société. Cela reste encore une question de spécialistes, alors que ce sujet concerne tout le monde, il faut des débats plus ouverts", a conclu le responsable de l'action sociale de la Croix-Rouge française.
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Un programme sur trois ans pour l’hébergement des sans-abri : Pour en finir avec la logique des plans d’hiver , Quotidien du médecin (Le) , Delahaye C , 21/04/2006
Type Article
Titre Un programme sur trois ans pour l’hébergement des sans-abri : Pour en finir avec la logique des plans d’hiver
Source Quotidien du médecin (Le)
Auteurs Delahaye C
Date de parution 21/04/2006
Commentaire Dans le cadre du dispositif gouvernemental de prévention et de lutte contre l’exclusion, la ministre déléguée à la Cohésion sociale a présenté son plan triennal pour l’hébergement des sans domicile fixe. Objectif de Catherine Vautrin : sortir « à terme » de « la logique des plans d’hiver », pour aller vers « une insertion durable ». DIXIÈME HIVER le plus froid dans les annales de la précarité (depuis 1950), commencé précocement en novembre, marqué par des températures nettement inférieures aux normales sur l’ensemble de la France, l’hiver millésime 2005-2006 aura fait au moins douze victimes. Douze sans-abri, selon le décompte établi par l’AFP, retrouvés morts entre le 20 novembre (un homme de 42 ans sous un pont dans les Côtes d’Armor) et le 28 janvier (un jeune de 20 ans, sur un terrain vague dans l’Aude). La mobilisation a cependant atteint des niveaux record, le nombre total des places offertes franchissant la barre de 10 000, avec un pic à 10 830 à la fin de janvier, grâce aux concours de tous les partenaires : associations, communes, établissements hospitaliers, pompiers et les différents ministères concernés (Santé, Défense, Intérieur). Cet hiver s’est caractérisé par une demande importante de la part d’hommes seuls et notamment de jeunes de moins de 25 ans en situation de rupture et sans ressources, des jeunes qui se déplacent parfois en groupes et avec des animaux. Ces hommes sont d’autant plus difficiles à accueillir dans les centres traditionnels que l’on observe parmi eux une plus forte proportion de toxicodépendants (alcool, drogues), de personnes en souffrance psychique ou atteints de pathologies psychiatriques avérées. Trois objectifs à atteindre en trois ans. Tirant le bilan des efforts engagés, Catherine Vautrin a fait ses comptes : depuis 2002, le nombre des places a progressé de 40 %. A ce jour, plus de 91 675 places sont ouvertes toute l’année. L’ensemble du budget de l’Etat pour les personnes sans abri et les demandeurs d’asile a enregistré une progression de 30 % sur la même période, à 900 millions d’euros. En septembre 2005, une rallonge de 50 millions d’euros a été dégagée pour remettre à niveau les conditions de sécurité. Mais, comme en témoignent les derniers rapports de l’Igas et du Dr Xavier Emmanuelli, les résultats ne suivent pas, la demande de prise en charge continuant de progresser dans 54 % des départements. La ministre déléguée à la Cohésion sociale a donc décidé de lancer un «plan triennal pour améliorer l’hébergement des sans domicile fixe», dans le cadre du dispositif de prévention et de lutte contre l’exclusion mis en oeuvre par Dominique de Villepin. Trois objectifs sont visés, à commencer par la pérennisation des places du plan hiver. La ministre exprime son souhait de sortir ainsi de «la logique des plans d’hiver» pour aller vers «une insertion durable». Ce sont 5 000 places supplémentaires qui seront ouvertes tout au long de l’année, dont 500 dès cette année, 2 000 l’an prochain et en 2008, puis 500 en 2009. Le deuxième objectif vise à améliorer les conditions d’accueil, entre autres en élargissant les horaires d’ouverture, en transformant 3 000 places d’hébergement d’urgence en places de Chrs (centres d’hébergement et de réinsertion sociale). Des solutions seront aussi développées pour les travailleurs pauvres, avec 3 000 places supplémentaires au titre du dispositif de l’allocation logement temporaire. Enfin, troisième objectif, la veille sociale et les équipes mobiles devraient être renforcées. Ce fut le cas dès cette année avec le recrutement supplémentaire de 83 salariés pour répondre aux appels du 115. Tous les départements disposent aujourd’hui de ce standard qui travaille avec des équipes mobiles aux moyens également accrus (65 postes créés cette année). L’enveloppe de ce plan d’action triennal atteindra 50 millions d’euros (4 millions en 2006, 16 millions en 2007, 15 millions en 2008 et 15 millions en 2009). Mais ces efforts restent loin du compte, selon plusieurs associations, tel Médecins du Monde, qui a créé la controverse tout au long de l’hiver en fournissant des tentes aux sans-abri, afin de rendre leur présence plus visibles aux coins des rues. La Ligue des droits de l’homme juge pour sa part le plan Vautrin «insuffisant» et réclame un «véritable droit universel au logement», estimant que la «réponse humanitaire échelonnée qu’apporte l’Etat (...) s’inscrit encore dans le maintien en situation de précarité» d’une population «des plus fragiles». Alors que la Mie de pain, le plus grand centre d’hébergement d’urgence de nuit à Paris (442 lits et 600 repas servis par jour dans le XIIIe arrondissement, financé par la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales) ferme ses portes jusqu’en octobre, Bertrand Delanoë demande pour sa part la réorganisation du dispositif afin que les centres restent ouverts toute l’année et 24 heures sur 24. Le maire de la capitale assure qu’«il existe à Paris 1000places d’hébergement d’urgence qui, dès à présent, pourraient être maintenues ouvertes toute l’année et en journée, à condition que le gouvernement débloque les financements correspondants».
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