La profession des masseurs-kinésithérapeutes, après bien des atermoiements, est désormais constituée en Ordre. Cette loi qui ouvre bien des perspectives, est aussi entourée de périls. La construction de l’Ordre doit se comprendre en fonction d’objectifs bien déterminés, à commencer par la qualité des soins.
2006 reste, pour la masso-kinésithérapie, une année historique qui peut être présentée par une analogie aux mesures des temps. Un peu comme sur le cadran de nos montres soixante minutes font l’avènement de la nouvelle heure, 2006 marque à la fois les 60 ans d’existence de cette profession, et la première année d’une ère nouvelle de responsabilité avec la mise en œuvre d’un ordre professionnel1. C’est avènement est une reconnaissance pour tous ceux qui, par l’importance et la qualité de leur travail et du service de santé rendu, par leur investissement pour développer l’exercice et la formation professionnels, ont su contribuer à cette nouvelle étape du développement de cette jeune profession.
Un ordre professionnel est l’organisation la plus structurée d’un corps professionnel : la société délègue à la profession la responsabilité de s’organiser et de s’autocontrôler ; l’État confie une partie de ses pouvoirs en matière de justice à un organisme créé par la loi, mais qui n’est pas la Justice. « L’ordre des masseurs-kinésithérapeutes veille au maintien des principes de moralité et de probité indispensables à l’exercice de la masso-kinésithérapie, et à l’observation par tous les membres des droits, des devoirs et des obligations professionnels, ainsi que les règles édictées par le code de déontologie…. ». Le départ est ainsi donné, et la partie qui s’engage appelle une réflexion sur au moins trois points
