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| Titre
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Le multimédia, une ressource pédagogique
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| Source
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SOINS Cadres
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| Auteurs
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HALLOUËT P
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| Date de parution
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01/11/2015
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| Commentaire
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Résumé
Les outils multimédia sont des innovations pédagogiques mises au service des étudiants.
Les quiz de révision en sont un bon exemple, surtout par leur forme, le nombre de questions mises en ligne et leur tirage aléatoire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.
Summary
Multimedia tools are pedagogical innovations made available to students. The revision quizzes are a good example, especially in terms of their form, the number of questions placed on line and their randomness.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.
Mots clés : cellule informatique, évaluation, innovation pédagogique, multimédia, outil, quiz
Keywords : assessment, IT unit, multimedia, pedagogical innovation, tool, quiz
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L’expérience de l’IFPS de Lorient
Le personnel ressources
L’environnement pour les étudiants
Exemple d’application pédagogique (+)
Conclusion
Déclaration de liens d’intérêts
Le référentiel actuel de la formation infirmière [1] permet, comme à chaque proposition de nouveau programme, de se pencher sur les méthodes de formation des infirmiers et de proposer des innovations pédagogiques. Les modalités d’enseignement traditionnelles peuvent rebuter de nombreux étudiants tant les profils sont différents. Les formateurs se retrouvent face à des jeunes appartenant à une génération “zapping” ou à des professionnels en reconversion issus ou non du monde de la santé. Les niveaux d’exigence de connaissances peuvent être vécus par certains comme trop élevés ou mal adaptés. Ce contexte nécessite le développement de nouveaux supports d’enseignement.
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L’expérience de l’IFPS de Lorient
Les projets successifs de l’Institut de formation des professionnels de santé (IFPS) de Lorient (56) ont toujours placé l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) comme un axe d’orientation à part entière soutenant les activités de gestion et de pédagogie de l’Institut. Le développement d’une cellule multimédia a pu aboutir grâce au soutien de la direction hospitalière qui a accepté ces choix en matière d’investissements nécessaires à sa réalisation. L’intérêt de positionner des modes pédagogiques innovants comme les outils multimédia dans le projet de l’IFPS est de chercher à apporter des moyens d’apprentissage diversifiés. Les étudiants familiers du numérique et d’Internet doivent avoir les moyens de développer une certaine autonomie et de disposer de nouvelles méthodes d’apprentissage.
Il a donc été choisi de leur offrir un enseignement visant l’auto-apprentissage et l’auto-évaluation. Même si ces outils s’adressent à tout public, certaines méthodes numériques ont pour ambition d’apporter un soutien scolaire particulier aux étudiants en difficultés pour réussir leurs examens. En effet, l’objectif des IFPS est d’apporter les moyens nécessaires à la réussite des étudiants en soins infirmiers. La formation étant de nature individualisée, ces étudiants ont ainsi la possibilité d’étudier et de comprendre de manière différenciée. Il a semblé que les outils multimédia proposent des moyens d’approche adaptés à chacun en complémentarité des méthodes “traditionnelles”. Le choix s’est porté sur la création et l’exploitation d’un certain nombre de ces outils pour leurs potentiels dynamique, évolutif, intelligible et adaptatif. La création d’une cellule multimédia mixte portant sur la documentation, les démonstrations et l’accompagnement pédagogique a été initiée.
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Le personnel ressources
La cellule multimédia est composée d’un technicien multimédia et d’un formateur en soins infirmiers. Le technicien multimédia a été recruté en 1998 pour entretenir le parc informatique. Il est doté aujourd’hui d’une bonne connaissance de l’activité de l’Institut, et est à l’origine de la création et de la gestion de notre site internet depuis 2005. De plus, il assure la formation des étudiants de première année sur les unités d’enseignement (UE) “méthode de travail” et maintient le niveau de connaissances des formateurs de l’Institut dans le domaine de l’informatique.
Le formateur, quant à lui, est spécialisé dans le domaine du multimédia (diplôme universitaire multimédia et ressources pédagogiques). Il est missionné pour assurer, entre autres, la responsabilité et le suivi des projets, des actions relevant de la recherche et du développement des outils pédagogiques et de la création des outils multimédia. Les autres formateurs de l’équipe pédagogique présentent un socle de compétences de base en informatique leur permettant d’employer les outils au service de leurs enseignements et travaillent en collaboration avec la cellule multimédia. Ils encouragent les étudiants à les utiliser, voire prescrivent l’activité pour un étudiant en difficulté.
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L’environnement pour les étudiants
Les étudiants1 disposent d’une salle multimédia comportant 18 postes informatiques et d’un environnement numérique de travail sur Intranet et Internet comprenant de nombreux supports pédagogiques :
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médiathèque de cours ;
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apprentissage et exercices d’anatomie ;
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apprentissage et “compréhension” de données physiologiques à partir de schémas légendés ;
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apprentissage et exercices de terminologie médicale ;
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compléments de certaines unités d’apprentissage à partir de pages multimédia avec textes, schémas et vidéos ;
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quiz de révisions à la suite des enseignements magistraux, préparant l’étudiant à l’évaluation ;
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quiz de préparation au stage (les questions sont celles que poseraient les professionnels aux étudiants) ;
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situations de soins prévalentes, scénarisées et illustrées, avec jeu de questions-réponses ;
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apprentissage et analyse de situations interactives, plaçant l’étudiant en situation professionnelle, par exemple l’utilisation de la chambre implantable ;
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générateurs aléatoires d’exercices de calculs de dose à partir de prescriptions réelles ;
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générateurs aléatoires d’exercices de transfusion sanguine (tests ultimes au lit du patient) ;
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simulation de chambre de malade : organiser une chambre de patient en plaçant le matériel nécessaire pour un soin.
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Exemple d’application pédagogique
Prenons un exemple d’application d’outil multimédia pédagogique. Suite aux résultats relativement insuffisants obtenus par les étudiants à certaines évaluations qui exigent des connaissances exactes, il leur a été proposé une expérience qui portait sur les unités d’enseignement (UE) biologiques et médicales (biologie fondamentale, cycles de la vie et grandes fonctions, processus traumatiques, pharmacologie et thérapeutique). Ce quiz de révisions intitulé “Faisons un quiz…”, est positionné à la suite des enseignements magistraux, préparant l’étudiant à l’évaluation. Dans cet exemple, ne seront observés que les effets portant sur l’UE 2.1 (biologie fondamentale) du semestre 1 ( Figure 1) . Un tiers de la promotion était mis en difficulté, ce qui a motivé cette expérience. Ce quiz est présenté sous forme de “jeu télévisé”, entièrement créé par l’équipe multimédia de l’IFPS ( Figure 2) . Il représente une alternative aux révisions traditionnelles en vue de préparer les évaluations écrites.
Figure 1
Figure 1.
Répartition des 107 étudiants de la promotion en fonction des résultats obtenus.
Zoom
Figure 2
Figure 2.
Captures d’écran du quiz de l’IFPS de Lorient (56).
Zoom
Par ailleurs, la banque de questions de type questions à choix multiples (QCM) est alimentée par le formateur multimédia, au regard des enseignements réalisés à l’IFPS. Ces questions ne sont pas celles posées précisément à l’évaluation mais elles portent sur des champs qui peuvent être interrogés. Les questions du quiz permettent de vérifier les connaissances et d’interroger la compréhension de certaines notions. Les étudiants peuvent s’entraîner à volonté dans la salle informatique de l’Institut ou à leur domicile. Le jeu est facultatif, réalisé individuellement sur le temps personnel.
Organisation du jeu
À une question correspondent toujours 4 possibilités de réponses avec une seule bonne réponse possible. L’étudiant choisit un personnage de jeu, un avatar, et est mis en concurrence avec 3 autres candidats virtuels. Au lancement du jeu, 10 questions courtes aléatoires, parmi un panel de 70 à 350 questions par UE, apparaissent les unes après les autres avec un chronométrage de 30 secondes au maximum par question. Plus les performances du joueur augmentent, plus le temps imparti diminue et plus les concurrents virtuels sont performants, ce qui augmente l’intérêt du jeu. Il s’agit d’un entraînement à l’évaluation visant la mémorisation par la confrontation à des questions aux difficultés variables portant sur la connaissance, la réflexion, la déduction ou les définitions de termes. Les questions sont censées encourager les étudiants à se référer et à apprendre les contenus de cours. Les formes variées des questions font porter l’effort sur la lecture de ces questions et leur compréhension (certains étudiants perdent des points lors des évaluations à cause d’une incompréhension de la question ou du non-respect des consignes). Les questions peuvent se répéter mais l’ordre des propositions de réponses est toujours mélangé empêchant la mémorisation de l’emplacement de ces dernières (encadré 1).
Encadré 1
Exemples de questions posées
1. Identifiez l’un des constituants de la matière vivante ?
A) Le carbone.
B) Le fer.
C) L’aluminium.
D) Le zinc.
Bonne réponse : A)
Cette question porte sur la connaissance.
2. L’innervation externe du myocarde permet au cœur :
A) de s’adapter à l’effort intense.
B) de réguler l’effet bathmotrope.
C) de réguler l’effet dromotrope.
D) de s’adapter constamment aux besoins.
Bonne réponse : D)
Question de compréhension.
Bilan de l’utilisation de l’outil
Cette expérience amène à se poser au moins deux questions : le quiz est-il utilisé par les étudiants ? Apporte-t-il une satisfaction, à savoir, les résultats des évaluations sont-ils meilleurs ? Concernant la première question, immanquablement, un pic d’utilisation est observé durant le mois qui précède les évaluations. Le but poursuivi par l’étudiant serait d’augmenter ses chances de réussite aux évaluations, sans doute plus que d’acquérir de nouveaux apprentissages. Concernant la deuxième question, sur la période de décembre 2012 à janvier 2013, 98 % des étudiants de la promotion ont joué ( Figure 3) . Le quiz a été initié en octobre 2012, avant l’évaluation du 1er semestre (S) 2012/13.
Figure 3
Figure 3.
Répartition des étudiants en fonction des réponses correctement répondues au jeu des quiz de l’UE 2.1 S1 de décembre 2011 à janvier 2012.
Zoom
La Figure 3 indique le nombre d’étudiants ayant répondu de façon juste aux 108 questions posées (UE 2.1 S1). L’implication semble très sommaire à moins de 25 questions répondues justes. Si le nombre de tentatives de chaque étudiant n’est pas connu, 80 % d’entre eux ont participé de façon importante voire très importante, au vu du nombre de questions jouées dans un court laps de temps, pour 3 % d’entre eux. Une nette progression des résultats de l’évaluation de l’UE 2.1 S1 (biologie fondamentale) ( Figure 4) a été constatée, par rapport à l’année précédente : 15 échecs contre 39 l’année précédente. Les 13 étudiants qui ont obtenu les meilleurs scores aux quiz ont tous validé l’évaluation, dont 8 avec plus de 14/20. De plus, les 3 % d’étudiants à plus de 2000 réponses justes ont brillamment réussi leur évaluation. Les deux années suivantes, les étudiants qui participaient le plus aux quiz ont remporté les meilleurs résultats aux évaluations et vice-versa ( Figure 5) .
Figure 4
Figure 4.
Répartition des étudiants en fonction de leurs résultats à l’évaluation 2.1 S1.
Zoom
Figure 5
Figure 5.
Taux de réussite aux évaluations en fonction de la fréquentation du quiz.
Zoom
De manière générale, ceux qui travaillent les quiz réussissent mieux que ceux qui les utilisent moins. Par exemple, pour deux évaluations du S1 de 2013/14, 21 étudiants ont validé parmi les 25 qui ont le plus utilisé les quiz. Alors que parmi les 15 qui ont le moins “joué”, un seul étudiant a validé une UE. Il existe une relative corrélation entre l’implication dans le quiz et le résultat à l’évaluation de la première session. Cependant, il faut rester prudent, tant les variables sont nombreuses : surprise de la forme et de la difficulté des questions, investissement dès la première session, (certains comptant certainement sur le rattrapage), compréhension des questions, questions sans rapport avec l’outil d’entraînement (schémas à compléter, vrai-faux), etc.
Les formateurs pourraient s’interroger sur l’intérêt réel de cet outil. En effet, quelques étudiants semblent attirés par celui-ci sans forcément réussir. Toutefois, les résultats ont tendance à améliorer les performances aux évaluations. Les quiz sont en quelque sorte des évaluations formatives. Ce travail est présenté sous forme de jeu (dixit un étudiant : « Apprendre en s’amusant »), ne mettant pas, a priori , l’étudiant en difficulté mais l’incitant à répondre à un maximum de questions. Il est également envisagé de faire se confronter les étudiants entre eux (pour ceux qui le souhaitent), à titre d’émulation intellectuelle. L’équipe de formateurs encourage les étudiants à utiliser ce système à visée d’entraînement et d’apprentissage. Il s’agit d’un outil d’auto-évaluation et non pas d’hétéro-évaluation, et, si l’étudiant est d’accord, il pourrait lui-même transmettre ses résultats au formateur afin d’assurer un suivi pédagogique adapté.
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Conclusion
Ces quiz concernent toutes les UE où un contrôle des connaissances exactes est attendu lors de l’évaluation. Les évolutions pourraient être d’identifier les types de questions (savoirs, compréhension ou positionnement professionnel) et de transmettre aux étudiants leurs acquis et leurs manques. Ainsi, les outils multimédia dédiés à l’apprentissage n’ont pas de vertus en soi mais apportent une plus-value aux démarches pédagogiques de l’IFPS. Leur ergonomie doit être ludique, claire et les contenus concis, accessibles et organisés. Cet outil a été mis en place pour répondre à une problématique particulière. En effet, la cellule multimédia propose et crée des outils qui peuvent être liés à des problèmes existants ou répondre à des demandes initiées par le projet pédagogique de l’Institut. Il semble que ces outils attirent les étudiants, intéressent fortement et intriguent les formateurs. Enfin, les choix budgétaires imposent des outils plus ou moins adaptés en termes pédagogiques, c’est pourquoi il serait important que les instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi) anticipent ces mouvements.
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| Mots-clés
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TIC (Technologie de l'Information et de la Communication) /
INNOVATION /
PEDAGOGIE /
INFORMATIQUE
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| Langue
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Français
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| Origine
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Téléchargement
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