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Fonds documentaire : Article
Titre Quand les infirmiers découvrent le chômage
Source Actusoins
Date de parution 04/06/2015
Commentaire L’idée du plein emploi et de la pénurie infirmière est ancrée dans les esprits depuis des décennies. Pourtant, la FNESI a publié l’été dernier les résultats d’une enquête concluant à la précarisation des professionnels infirmiers. Les chiffres de pôle emploi confirment le déclin de l’offre. ©Pôle Emploi ©Pôle Emploi « On venait nous chercher à la sortie de l’IFSI » se souvient Gabrielle, diplômée de l’an 2000. « Et quand on faisait des missions d’intérim pour bien prendre le temps de choisir et organiser notre emploi du temps comme bon nous semblait, les cadres venaient presque nous supplier de prendre un poste dans leur service ». Il est loin le temps du plein emploi. Il est loin le temps de l’embarras du choix. Non, l’infirmier n’est plus maître de ses choix en matière d’emploi. C’est ce que révèle l’enquête 2014 menée par la FNESI (Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers) sur les difficultés d’insertion professionnelle et la précarisation de l’emploi des infirmiers. C’est aussi ce que confirme l’enquête annuelle de Pôle emploi concernant les besoins en main-d’œuvre. Depuis 2013, et pour la première fois, le métier d’infirmier ne figure pas parmi les quinze professions les plus recherchées en France. En 2014, elle enregistre même la plus forte variation à la baisse en nombre de projets de recrutements (après celle d’ouvrier qualifié en magasinage et manutention). Moins 4 350 offres à pôle emploi en un an, c’est un record. Deux fois plus de chômage en quatre ans En ce qui concerne le chômage, là aussi, les résultats sont explicites. En 2009, 5 400 infirmiers étaient inscrits en qualité de demandeurs d’emploi. En 2012, 8 100. En 2014, même si aucun chiffre n’a encore été communiqué officiellement, il semblerait que les demandes soient encore en hausse. Selon la FNESI et d’après un rapport de la Fédération de l’Hospitalisation Privée (FHP), 10 % des nouveaux diplômés n’ont pas d’emploi un an après leur sortie de formation (contre 3% en 2011). « Notre propre enquête démontre même que 14% des diplômés depuis 2009 se déclarent sans emploi et 44 % sont en contrats à durée déterminée. Ces chiffres sont supérieurs aux difficultés d’insertion professionnelle constatées dans les autres filières », explique la fédération étudiante. Inadéquation entre offre et demande Et il semblerait que le phénomène prenne de l’ampleur avec le temps. Car selon certains syndicats, les hôpitaux suppriment des postes tous les ans, par souci d’économies. En cause aussi, des offres d’emploi qui ne correspondraient pas à la demande des nouveaux diplômés. « Les étudiants établissent au cours de leur formation un projet professionnel, avec notamment la possibilité d’orienter leur parcours de stage en fonction. Or, 41 % des jeunes diplômés disent ne pas avoir un poste qui correspondait à leur souhait. Pire, face à la difficulté à trouver un emploi, 44 % seraient prêts à prendre un poste dans un secteur autre que la santé », explique la FNESI. À ces problèmes, s’ajoutent le nombre et la répartition des étudiants sortants. « La question de l’adéquation entre maillage territorial et bassins de l’emploi se pose. Depuis quelques années, les quotas d’entrées en IFSI ont augmenté de manière sensible. Nombreux sont les étudiants infirmiers à être admis sans aucune prise en compte de la mobilité géographique des étudiants, ni de l’arrivée massive d’étudiants formés à l’étranger », explique Fatima Thor, directrice des soins. Solutions selon la FNESI : la gestion démographique des flux d’étudiants et la possibilité de poursuite d’études en lien avec la formation initiale et les besoins de santé publique dès la sortie de l’IFSI.
Mots-clés CHOMAGE / INFIRMIER / TRAVAIL

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