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N° Revue
Troubles psychiatriques et accueil aux urgences , Revue de l'infirmière , 206 , 01/12/2014 , http://www.em-consulte.com/revue/REVINF/63/206/table-des-matieres/
Type N° Revue
Titre Troubles psychiatriques et accueil aux urgences
Source Revue de l'infirmière
206
Date de parution 01/12/2014
URL http://www.em-consulte.com/revue/REVINF/63/206/table-des-matieres/
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Ouvrage
L'ADOLESCENCE , DELAROCHE P , Armand Colin , 2008 , 618.92/DEL
Type Ouvrage
Titre L'ADOLESCENCE
Auteurs DELAROCHE P
Source Armand Colin
Date de parution 2008
Cote 618.92/DEL
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Article
Plus de 700 000 hospitalisations pour tentatives de suicide entre 2004 et 2011 - , Quotidien du médecin (Le) , FALLET C , 09/06/2015
Type Article
Titre Plus de 700 000 hospitalisations pour tentatives de suicide entre 2004 et 2011 -
Source Quotidien du médecin (Le)
Auteurs FALLET C
Date de parution 09/06/2015
Commentaire Un Français sur cinquante décède par suicide et un sur vingt déclare avoir fait une tentative au cours de sa vie. Comment améliorer la prévention ? Ce sujet désormais prioritaire a été abordé lors des 10es Journées de la Prévention et de la santé publique qui se sont ouvertes aujourd’hui (9,10 et 11 juin). Alors que la France bénéficie d’une espérance de vie élevée, son taux de suicide est parmi les plus hauts d’Europe. C’est ainsi qu’a été installé en septembre 2013, l’Observatoire national du suicide. Intoxication médicamenteuse En France métropolitaine, au cours des huit années de suivi, entre 2004 et 2011, sur 765 616 hospitalisations pour tentative de suicide (TS), 20 % des patients ont été hospitalisés pour récidive de TS (50 % dans les 6 mois et les 2/3 dans les 12 mois suivants la tentative). L’intoxication médicamenteuse volontaire était le mode opératoire le plus fréquent avec 82 % des TS hospitalisés. Un diagnostic psychiatrique était noté dans 59 % des cas (troubles dépressifs 35 % et troubles liés à la consommation d’alcool 21 %). Les régions du Nord et de l’Ouest, à l’exception de l’Ile de France et des Pays de la Loire avaient des taux standardisés supérieurs de 20 % au taux national chez les hommes et les femmes. « Les tentatives de suicide toucheraient plus les femmes et les 15-19 ans alors que les suicides toucheraient plus les hommes et les personnes âgées », a souligné Christine Chan Chee (InVS). Cependant, toutes les TS ne donnent pas lieu à une prise en charge médicale et la seule modalité qui permet d’approcher le risque suicidaire reste l’interrogation par enquête, ce que fait notamment, le Baromètre Santé qui permet d’avoir des données complémentaires. Informer les médecins Les facteurs associés aux TS chez les jeunes de 15-19 ans sont le fait d’avoir subi des violences sexuelles au cours des 12 derniers mois, des comorbidités psychiatriques, un faible niveau de revenu, la déscolarisation, des problèmes relationnels avec les parents, la consommation d’alcool, de cannabis, l’homosexualité... « Tous ces facteurs peuvent donner des pistes pour développer une prévention », a souligné Enguerrand du Roscöat (INPES). Plusieurs actions ont d’ailleurs été évaluées scientifiquement. Parmi les plus efficaces : la restriction des moyens létaux (arme à domicile...), le maintien du contact suite à une hospitalisation pour TS (téléphone, carte postale...), les interventions en milieu scolaire, l’information du public... L’information des médecins généralistes fait également partie des types d’intervention efficaces à condition qu’elle soit répétée et généralisée. Cependant, il existe des enjeux éthiques associés à la prévention du suicide en particulier le problème de la frontière entre sollicitude et ingérence et le respect du libre arbitre...
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Dossier thématique
Prévention du suicide : L’état d’urgence mondial , Organisation Mondiale de la Santé (OMS) , 10/2014 , SANTE PUBLIQUE / SUICIDE / TENTATIVE SUICIDE
Type Dossier thématique
Titre Prévention du suicide : L’état d’urgence mondial
Source Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
Date de parution 10/2014
Mots-clés SANTE PUBLIQUE / SUICIDE / TENTATIVE SUICIDE
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Article
Tentative de suicide chez lenfant et l'adolescent : une expérience Marocaine , Journal de pédiatrie et de puériculture , 26 , 01/02/2013
Type Article
Titre Tentative de suicide chez lenfant et l'adolescent : une expérience Marocaine
Source Journal de pédiatrie et de puériculture
26
Date de parution 01/02/2013
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Article
Une enquête montre que près de 5,5 % de la population a déjà tenté de se suicider , Le Monde , 13/12/2011
Type Article
Titre Une enquête montre que près de 5,5 % de la population a déjà tenté de se suicider
Source Le Monde
Date de parution 13/12/2011
Commentaire En France, où presque une mort sur cinquante est un suicide, 5,5 % des 15-85 ans déclarent avoir déjà fait une tentative au cours de leur vie, les femmes étant deux fois plus nombreuses que les hommes, révèle une enquête du Baromètre santé 2010. Le nombre de suicides est connu grâce à l'analyse des certificats de décès, même s'il est sous-estimé, mais les tentatives de suicide ne font pas l'objet d'enregistrements systématiques. Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publie, mardi 13 décembre, une série d'études, dont chacune "est une pièce de plus au puzzle qui vise à mieux connaître cette catastrophe en miettes et quotidienne", souligne le professeur de psychiatrie Jean-Louis Terra, dans un éditorial. En 2009, 10 464 morts par suicide ont été enregistrées par le Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDc) de l'Inserm, un chiffre en diminution régulière ces dernières années, mais qui reste très élevé par rapport aux voisins européens de la France. Une étude du CépiDc publiée par le BEH conclut à une sous-estimation de 9,4 % du nombre officiel de décès. Les hommes représentent les trois quarts des morts par suicide (7 739 décès masculins contre 2 725 décès féminins). PLUS DE PENSÉES SUICIDAIRES CHEZ LES FEMMES En revanche, les tentatives et les pensées suicidaires sont davantage le fait des femmes, montre l'enquête du Baromètre santé, conduite par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes) auprès de 27 000 personnes. Elles sont plus nombreuses à avoir déjà fait une tentative au cours de leur vie (7,6 % contre 3,2 %) et à avoir tenté de se suicider au cours des douze derniers mois (0,7 % contre 0,3 %). Cet apparent paradoxe s'explique en partie, souligne l'équipe de François Beck (Inpes), par les méthodes mises en œuvre, plus meurtrières chez les hommes (pendaison, arme à feu...). Les femmes sont aussi plus nombreuses que les hommes à avoir pensé au suicide (4,4 % contre 3,4%). La survenue d'idées suicidaires est maximale entre 45 et 54 ans (5 %), tranche d'âge qui enregistre le plus gros effectif de morts par suicide (2 246 en 2009). Le facteur de risque le plus important dans la survenue des pensées suicidaires comme des tentatives de suicide est le fait d'avoir subi des violences (sexuelles ou non). Les autres facteurs associés sont le fait de vivre seul, le chômage, un faible niveau de revenu et la consommation de tabac, et, chez les femmes, une consommation d'alcool à risque chronique. 90 000 HOSPITALISATIONS PAR AN Une autre étude de l'Institut de veille sanitaire (INVS) chiffre à environ 90 000 le nombre annuel des hospitalisations pour tentatives de suicide entre 2004 et 2007, les femmes représentant 65 % des séjours. Moins de la moitié des tentatives adressées aux urgences seraient ainsi comptabilisées, soulignent les auteurs de l'étude, qui ont estimé à environ 220 000 le nombre de passage aux urgences pour tentative de suicide en 2007. L'absorption de médicaments était de loin le mode opératoire le plus fréquent, avec une prédominance féminine. Un "pic" est observé dans les taux d'hospitalisation chez les adolescentes, "reflet de l'importance du phénomène suicidaire dans cette population particulièrement exposée". L'étude de l'Inpes montre d'ailleurs une prévalence des tentatives de suicide au cours des douze derniers mois plus élevée chez les femmes entre 15 et 19 ans (2 %). Ce BEH donne "un bon point de départ épidémiologique" au programme national d'actions contre le suicide lancé en septembre par le gouvernement, "avec l'ambition de passer enfin sous la barre des 10 000 décès annuels", estime le Pr Terra.
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Article
Trouble bipolaire et risque suicidaire , Soins psychiatrie , 271 , 01/12/2010
Type Article
Titre Trouble bipolaire et risque suicidaire
Source Soins psychiatrie
271
Date de parution 01/12/2010
Commentaire Le trouble bipolaire est une maladie sévère caractérisée par des fluctuations marquées de l’humeur. Le risque suicidaire, lors des épisodes dépressifs, est très présent. Établir un diagnostic, traiter de façon efficace, connaître et évaluer les facteurs de risque suicidaire, sont des phases incontournables pour mener à bien la prise en charge des patients.
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Article
Le passage à l'acte suicidaire , Revue de l'infirmière , Bourgeois F , 01/04/2010
Type Article
Titre Le passage à l'acte suicidaire
Source Revue de l'infirmière
Auteurs Bourgeois F
Date de parution 01/04/2010
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Article
Un point sur le suicide et le risque suicidaire , Quotidien du médecin (Le) , Martineau Caroline , 25/01/2010
Type Article
Titre Un point sur le suicide et le risque suicidaire
Source Quotidien du médecin (Le)
Auteurs Martineau Caroline
Date de parution 25/01/2010
Commentaire Onze mille décès par suicide sont actuellement recensés chaque année en France et dix fois plus de tentatives. Le risque de suicide est accru pour presque tous les troubles mentaux. La toxicomanie et la psychose seraient plus un facteur de risque de suicide chez les jeunes, la dépression chez les plus âgés. L’impact de la consommation de drogues dans les passages à l’acte suicidaire est lui aussi démontré. Dans les addictions comportementales, la comorbidité psychiatrique est importante, surtout marquée par la dépression, elle-même facteur de risque suicidaire. Psychopathologie et addictions La plupart des syndromes d’abus ou de dépendance de substances psychoactives s’accompagnent d’un risque accru de troubles psychiatriques, notamment de troubles dépressifs, anxieux et psychotiques. Les liens entre addiction et suicide sont patents et complexes. La dépendance à la nicotine multiplie par 2,5 le risque de passage à l’acte suicidaire, la dépendance au cannabis par 3, la dépendance à l’alcool par 10, la dépendance aux opiacés par 11 (par 17,5 si injection intraveineuse), la polytoxicomanie par 13 (par 30 si polytoxicomanie par voie intraveineuse). Un sujet alcoolodépendant sur 7 meurt par suicide et 1 suicidé sur 3 a une addiction à l’alcool. L’addiction au jeu est également un facteur de risque important puisque des idées suicidaires sont observées chez 48 à 70 % des joueurs pathologiques et que, dans certaines études nord-américaines, 10 % des suicides seraient liés au jeu pathologique. Pour autant, le lien de causalité entre addiction et suicide n’est pas direct. Les difficultés psychopathologiques sont, par ailleurs, plus en cause que le type d’addiction?; pour preuve, le caractère aussi suicidogène des addictions comportementales ( sans drogues) que des addictions aux produits. De fait, de nombreuses particularités psychopathologiques sont observées chez ces patients, quelle que soit leur addiction : niveaux élevés de dépression et de troubles anxieux, de dépendance affective et de fragilité narcissique, d’impulsivité et de recherche de sensations, d’alexythymie, de troubles de personnalité. Les antécédents personnels de pertes, de ruptures et de séparations qu’elles soient réelles ou fantasmées sont fréquemment évoqués, comme si les conduites addictives venaient court-circuiter l’angoisse générée par ces traumatismes de l’enfance ou de l’adolescence. Traumatisme et stress post-traumatique Depuis quelques années, les liens qui unissent traumatisme psychique et comportements suicidaires sont l’objet de nombreuses recherches. L’état de stress post-traumatique (ESPT) semble être le trouble psychique parmi les plus suicidogènes après la dépression et ce, en dehors même de toute comorbidité. L’enquête « Santé mentale en population générale » (SMPG), menée en France métropolitaine entre 1999 et 2003 sur plus de 36?000 personnes a estimé à 0,7 % la prévalence instantanée (mois écoulé) d’un ESPT complet avec une quasi-égalité de fréquence entre hommes (45 %) et femmes (55 %). En prenant une définition clinique plus élargie que celle du DSM IV, 5,3 % de l’échantillon rapportaient des troubles psychotraumatiques : personnes confrontées à un événement traumatique?; présentant ou ayant présenté des phénomènes de reviviscences de la scène traumatique?; ayant lors de l’interview au moins un élément psychopathologique en rapport avec le trauma (hyperéveil, évitement, troubles du sommeil, etc.). Or, les sujets ayant un trouble anxieux ont un risque suicidaire significativement plus élevé que celui de la population générale mais la majorité des comportements suicidaires rencontrés chez les sujets anxieux apparaissent à la faveur d’un épisode dépressif. Dans l’ESPT, en revanche, cette comorbidité avec la dépression n’est pas toujours retrouvée. Des études épidémiologiques récentes ont démontré les liens directs entre suicide et traumatisme psychique (15 fois plus de tentatives de suicide dans le mois écoulé chez les sujets présentant un ESPT) avec un gradient croissant liant le risque suicidaire et les différentes formes de symptomatologie psychotraumatique. Le contrat de non-suicide L’abord des tentatives de suicide, où le taux de récidive est important avec un risque de réussite qui augmente après chaque tentative, peut s’appuyer sur des alternatives de prises en charge à type de directives anticipées. L’appel téléphonique au patient dans les jours suivant le passage à l’acte semble être une démarche préventive efficace. Le contrat de non-suicide est une autre alternative. Par entente verbale ou écrite, une personne à risque s’engage vis-à-vis de l’intervenant (psychiatre, omnipraticien ou soignant non médecin) à ne pas intenter à ses jours pour un temps limité qui constitue la durée d’engagement et au terme duquel le sujet doit être revu. A cet engagement d’intention peut s’ajouter, ou non, un engagement thérapeutique plus large. Ces « contrats de non-suicide » sont beaucoup plus souvent utilisés dans les pays anglo-saxons qu’en France, particulièrement par des disciplines non médicales. Les bénéfices potentiels de ce contrat sont la réduction de l’anxiété du sujet comme de l’intervenant, une facilitation de la communication. Ce type d’engagement fondé sur la confiance, l’alliance thérapeutique et la décision partagée doit être clair, individualisé, sensible au contexte (existence d’un soutien familial et/ou social, isolement limité, possibilité de joindre rapidement un intervenant en cas de besoin). Ses limitations potentielles sont représentées par une confiance exagérée vis-à-vis du protecteur, l’absence de possibilité d’un consentement éclairé. Il ne constitue en aucun cas un instrument de protection médico-légale et doit avant tout permettre de désamorcer une crise et de réduire l’anxiété du sujet souffrant, avant celle de l’intervenant?! Le recours à ce contrat de non-suicide est contre-indiqué pour un sujet ayant des comportements impulsifs comme en cas de consommation de drogues et/ou d’alcool.
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Article
Jeunes suicidaires : le double rôle du Web , Le Monde , Laronche M , 18/11/2008
Type Article
Titre Jeunes suicidaires : le double rôle du Web
Source Le Monde
Auteurs Laronche M
Date de parution 18/11/2008
Commentaire Internet représente-t-il un danger, ou au contraire une aide, pour les jeunes qui y expriment l'envie de mourir ? Le décès, le 20 septembre, de deux femmes de 21 et 22 ans qui s'étaient jetées en voiture sous un train près de Toul (Meurthe-et-Moselle) inquiète. Unies dans un pacte suicidaire, les deux victimes se seraient rencontrées sur un forum de discussion d'un site d'entraide à la rubrique suicide. Ce drame rappelle une affaire similaire qui remonte à janvier 2005. Deux adolescentes s'étaient jetées d'une falaise après que l'une d'elles eut exprimé à plusieurs reprises ses intentions sur son blog. Ces faits divers tragiques ne doivent pourtant pas conduire à ne voir que la face sombre d'Internet. "Cette technologie peut représenter une très grande aide pour les adolescents souvent réticents à solliciter les adultes. Ils vont pouvoir aller y chercher des informations, des conseils, de l'aide en catimini", explique Maja Perret-Catipovic, responsable du Centre d'études et de prévention du suicide à l'hôpital universitaire de Genève. Mais, modère tout de suite la psychologue, Internet présente aussi un danger pour les adolescents suicidaires. D'abord au travers des sites d'incitation au suicide, interdits par la loi française mais difficiles à contrôler. Mettre fin à ses jours y est présenté comme une solution simple, noble, et on y détaille les différents moyens possibles. Des forums proposent même d'échanger sur "votre méthode préférée". L'autre danger réside dans le risque de récupération qui peut être fait de l'expression d'un désir de mort. "Cette technologie ne va pas rendre suicidaires les gens bien portants, mais elle va pouvoir être utilisée par les gens déprimés pour les renforcer dans leurs convictions morbides", explique Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste, auteur de Virtuel mon amour (Albin Michel, 2008). Ce n'est pas forcément parce qu'un adolescent exprime sur un blog l'envie de mourir qu'il a réellement l'intention de le faire. "Les adolescents vont utiliser les nouvelles technologies pour explorer des aspects extrêmes d'eux-mêmes qu'ils vont proposer à autrui", poursuit Serge Tisseron. Il est courant que les adolescents aient plusieurs blogs. Sur l'un, ils cultiveront leur côté morbide, sur l'autre, ils feront partager leurs goûts musicaux ou cinématographiques, sur un autre encore, leurs peines de coeur. Les jeunes apprennent au travers de ces blogs à jouer avec leurs différentes identités et cherchent avant tout à capter l'attention de leurs interlocuteurs, y compris en forçant le trait. Le désir de mourir y est fantasmé. On projette sur son blog sa propre mort, comme on imagine avant de s'endormir son propre enterrement en s'apitoyant sur son sort. "C'est une activité très bénéfique pour les adolescents que d'exprimer leurs rêveries, estime Maja Perret- Catipovic. Confrontés à leur frustration, c'est une façon pour eux de se réparer narcissiquement. Le risque, quand ils l'expriment sur Internet, c'est la récupération qui peut en être faite." Ainsi, d'autres internautes peuvent être amenés à prendre ce désir de mort au pied de la lettre et à l'alimenter. "Internet est un bal masqué où tout le monde joue à emprunter des identités et à tenir des propos auxquels ils ne croient pas forcément, insiste Serge Tisseron. Il faudrait l'expliquer, dès les classes primaires, aux enfants." Les règles qui régissent Internet ne sont pas les mêmes que dans la vie réelle. "Une rencontre peut y être réduite au plus petit dénominateur commun, sur lequel est bâtie l'illusion d'une communication totale", analyse le psychanalyste. C'est ainsi que des pactes suicidaires vont pouvoir se sceller. Pour rencontrer les jeunes en souffrance, des soignants ont entrepris d'aller à leur rencontre sur Internet. "Les adolescents suicidants ont la particularité de refuser les soins, explique Maja Perret-Catipovic. Seulement 10 % vont arriver dans les centres spécialisés et 2 % rester en soins." En Suisse, l'association romande Ciao aide les jeunes suicidants sur son site www.ciao.ch. En France, Fil santé jeunes, un dispositif d'écoute téléphonique lancé par l'école des parents, a investi le Web depuis 2001. Sur le forum santé, les jeunes font état de leur mal-être ou de leur envie d'en finir et reçoivent le soutien de leurs pairs. Les échanges font l'objet d'une modération a priori, c'est-à-dire qu'ils sont lus et approuvés par des professionnels avant d'être mis en ligne. Hors forum, les adolescents peuvent également poser des questions, dans un espace confidentiel, à des médecins et à des psychologues. Depuis septembre 2007, Fil santé jeunes est également présent sur Habbo, une communauté virtuelle fréquentée par 54 millions d'adolescents. L'avatar de Fil santé jeunes anime un groupe de discussion dans un bus virtuel, à raison de six sessions par semaine. "Si on veut vraiment qu'Internet soit une aide pour les jeunes en détresse, il faut organiser leur accueil à la manière de ce que font Fil santé jeunes ou l'association Ciao", considère Xavier Pommereau, psychiatre, responsable du pôle aquitain de l'adolescence au CHU de Bordeaux. L'entraide au travers des discussions entre pairs sur un blog ou un forum apparaît très vite limitée. Et pour Xavier Pommereau, Il appartient aux pouvoirs publics d'organiser un ou des portails Internet animés par des professionnels. -------------------------------------------------------------------------------- Fil santé jeunes, tél. : 3224 ou www.filsantejeunes.com.
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