La prévention et la promotion de la santé s’inscrivent dans une approche écologique qui implique de développer des interventions complexes aux effets
multiples, engageant des méthodes d’évaluation spécifiques [2 ; 3 ; 4 ; 5]. Ces
dernières soulèvent d’importantes questions méthodologiques, liées notamment aux
limites de l’utilisation des paradigmes méthodologiques expérimentaux construits pour l’évaluation clinique. Ainsi, les savoirs sur ces interventions croisent deux enjeux : leur production et leur utilisation, le premier étant intimement lié au deuxième. Comment produire des « données probantes » sur les
interventions en prévention et promotion de la santé , qui soient utiles à la pratique ?
De quoi parle?t?on lorsque l’on parle de données probantes en prévention et promotion de la santé ? Pour intervenir sur un problème de santé des populations, il faut d’abord le définir : en estimer l’ampleur, comprendre
qui est concerné et comment on en arrive à une situation insatisfaisante sur le plan de la santé publique. Nous avons pour cela besoin des données du problème [6], premier grand pan de ces données probantes. Cependant, comment résoudre ce problème ? La connaissance fine d’un problème ne suffit pas à savoir comment agir efficacement pour le résoudre. Au?delà de l’intuition et de la satisfaction
des publics, au?delà de la connaissance des mécanismes et des facteurs de risques des maladies [7], les données sur les solutions [6] doivent permettre d’améliorer l’efficacité des interventions complexes. Les données sur
les problèmes (les problèmes de santé et leur causes) et celles sur les solutions – sur les interventions – sont donc de différentes natures, mais complémentaires.
Mots-clés
PROMOTION DE LA SANTE / DONNEES DE SANTE / RECHERCHE CLINIQUE