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Fonds documentaire : Article
Titre Un nouvel arrêté sur la fécondation in vitro
Source Le Monde
Auteurs Nau JY
Date de parution 07/04/2007
Commentaire Un arrêté ministériel dont la publication est imminente devrait apporter de nouvelles précisions quant au nombre des embryons fécondés in vitro qui peuvent être implantés dans l'utérus des femmes ayant recours à l'assistance médicale à la procréation (AMP). La question de savoir combien d'embryons fécondés peuvent raisonnablement être implantés est soulevée depuis l'émergence de cette thérapeutique, il y aura bientôt trente ans. Il s'agit de concilier deux impératifs a priori contradictoires. D'une part, fournir à la femme le maximum de chances de devenir mère ; et de l'autre, ne pas provoquer une grossesse multiple. Celle-ci fait en effet courir des risques tant à la future mère qu'aux enfants concernés, victimes d'une grande prématurité et des séquelles psychomotrices qui risquent de l'accompagner. Durant une première période, certaines équipes ont pu implanter jusqu'à cinq embryons et plus - quitte à devoir en détruire certains durant la grossesse. Puis la tendance, à la fin des années 1990, fut de n'implanter que deux ou trois embryons lors de chaque tentative. Le futur arrêté, qui se substitue à un texte de 1999, redéfinit les conditions préalables à ces implantations intra-utérines. Il précise qu'une discussion doit être organisée entre le gynécologue-obstétricien, le biologiste de la reproduction et le couple concerné. C'est à son terme que le nombre des embryons implantés sera retenu, une fois prise en compte une série de caractéristiques biologiques concernant la "qualité" biologique des embryons. En pratique, le texte préconise de limiter à deux le nombre des embryons implantés et, dans certaines indications, de se limiter à un seul. Dans le cas où plus de deux embryons seraient implantés, cela devrait être justifié dans le dossier médical. Dans l'esprit de la loi sur les nouveaux droits des patients, cette initiative vise clairement à associer les couples à la prise de décision ainsi, peut-être, qu'à prévenir de possibles actions en justice. "Le principe de retenir a priori deux embryons implantables résulte du fait que, en France, les femmes sont prises en charge par les centres d'AMP à un âge relativement élevé (34 ans en moyenne contre 28 dans plusieurs pays d'Europe du Nord) et que, de ce fait, leurs chances d'enfanter sont réduites", souligne François Thépot, adjoint à la direction médicale et scientifique de l'Agence de la biomédecine. Cet organisme va prochainement lancer une étude visant à évaluer de manière plus fine les résultats obtenus par les différents centres spécialisés. En 2004, l'activité de ces derniers a correspondu à 2,3 % du total des naissances.
Mots-clés LEGISLATION / PROCREATION ARTIFICIELLE
Langue Français

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