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Fonds documentaire : Article
Titre Où meurt-on aujourd'hui en France, comment et pourquoi ? Les réponses de l'INED
Source Editions ASH
Date de parution 04/03/2014
Commentaire "Les conditions de fin de vie font l'objet de débats de société passionnés mais restent mal connues", rappelle l'Institut national d'études démographiques (INED), en préambule d'un article sur "Le dernier mois de l'existence : les lieux de fin de vie et de décès en France", publié lundi 3 mars dans la revue Population, et qui permet de "mettre en évidence les éventuelles limites du maintien à domicile et de mieux comprendre les ressorts de l'hospitalisation au stade de la fin de vie". "Comment les proches accompagnent-ils les personnes qui vivent les derniers moments de leur existence ? Jusqu'où cette période de la vie est-elle médicalisée ? Quelle est la fréquence des décès à domicile ?" Autant de questions auxquelles l'INED s'efforce de répondre, à partir des résultats d'une enquête menée auprès des médecins ayant certifié un décès en décembre 2009. Le dernier mois à l'hôpital Outre les informations sur les actes médicaux et les traitements administrés, ce travail a en effet permis de recueillir "une description précise des lieux de séjour de la personne décédée un mois, une semaine et un jour avant le décès", dont l'analyse révèle que "les changements de lieux sont fréquents au cours du dernier mois", avec des parcours différents "selon l'âge et le sexe, mais aussi en fonction des pathologies et du lieu de vie un mois avant le décès". A cet égard, "les transferts fréquents à l'hôpital dans les derniers moments de la vie témoignent de la difficulté pour les familles ou le personnel des maisons de retraite à gérer cette phase ultime d'aggravation de l'état de santé". De fait, "près de deux personnes sur trois décèdent à l'hôpital", mais ce décès intervient "au terme d'un séjour plus ou moins long à l'hôpital : 39,3 % des personnes décédées à l'hôpital y ont passé leurs quatre dernières semaines de vie, un tiers d'une à quatre semaines et 28 % ne s'y sont rendues que dans la dernière semaine de leur vie", nuancent les auteurs. Des décès en maison de retraite "Près de sept hommes sur 10 et de six femmes sur 10 décèdent à l'hôpital", tandis que seule une faible proportion d'hommes (20 %) et de femmes (16,3 %) meurent chez eux et que 23,4 % des femmes et 10,5 % des hommes meurent en maison de retraite. Mais "le départ de l'hôpital pour regagner le domicile ou la maison de retraite est exceptionnel". La plus forte proportion de femmes s'explique notamment par le fait qu'elles sont "plus souvent prises en charge en maison de retraite en raison de leur veuvage, qui est plus fréquent". Egalement plus âgées que leurs homologues masculins, elles présentent un risque plus élevé "de passer le dernier mois de leur vie en maison de retraite et, à cette étape de la vie, elles peuvent changer de lieu de séjour essentiellement pour entrer à l'hôpital". De manière générale, toutes les situations cliniques ne permettent pas le maintien à domicile des personnes en fin de vie, poursuit l'INED dans cet article, en précisant que, "contrairement aux personnes atteintes de cancer qui passent plus souvent le dernier mois de leur existence à l'hôpital, celles qui décèdent de maladies infectieuses, cardio-vasculaires, de l'appareil respiratoire ou de l'appareil digestif entrent plus souvent à l'hôpital la dernière semaine de leur vie".
Mots-clés MORT / FRANCE / EPIDEMIOLOGIE / STATISTIQUE
Langue Français

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